Dominique de Villepin et la politique

Publié le par P.A.

«Quand on a été dans la vie publique, il est normal de continuer à s'intéresser à la vie politique. Cela dit, la vie des partis, la politique partisane ne m'a jamais intéressée»assure Villepin à la veille de sa retraite. S'il se prépare à prendre ses distances avec la politique, c'est qu'il est «de ceux qui pensent que, quand on a terminé quelque chose, c'est terminé Je ne fais pas partie des gens qui se croient indispensables, qui croient indispensable de revenir.».  «La politique, si vous restez dedans, vous vous inscrivez dans la sollicitation permanente. Ce n'est pas mon truc, poursuit-il, Il y a des gens qui ont besoin de ce contact permanent avec le pouvoir. Moi, les palais nationaux m'ont toujours barbé. Je suis content de redevenir un citoyen comme les autres » Dans ces conditions, il n'a pas l'intention de s'investir outre mesure dans la campagne législative, si ce n'est éventuellement pour aider «quelques amis». 
 

Le futur ex-Premier ministre a répété vendredi qu'il ne savait pas encore ce qu'il allait faire de sa liberté retrouvée, car «Matignon n'est pas une agence de placement»Tout à sa «mission», il n'aurait pas eu le temps de se soucier de son avenir. Peu importe, car Villepin s'imagine parfaitement restant quelque temps sans nouvelle mission. Diplomate de profession, il a indiqué qu'il souhaitait continuer à s'intéresser aux dossiers internationaux. En attendant, il lui reste l'écriture. Auteur d'un essai sur les Cent-Jours, il publie en septembre un nouvel ouvrage sur Napoléon. «J'ai de la chance. Je n'ai jamais cessé de faire ce qui m'intéresse»déclare-t-il à l'heure des adieux. La politique d'un côté, l'écriture et la culture de l'autre, il dit avoir mené «deux vies parallèles». «La politique s'arrête, il me reste tout le reste»confie avec gourmandise notre marathonien.

Source: Libération (extrait)

Publié dans 2007

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