Se battre jusqu’à la dernière minute
Dominique de Villepin était ce soir l’invité de France 2. Malgré sa volonté indéfectible de concourir à la magistrature suprême, l’ancien Premier ministre a annoncé – «sauf miracle républicain» – ne pas être en mesure de pouvoir réunir les 500 parrainages qui lui permettraient d’être candidat à l’élection présidentielle.
Une triste journée pour la démocratie. «Sauf sursaut républicain» , Dominique de Villepin ne sera pas le onzième candidat à l’élection présidentielle. Il s’en sera fallu de très peu – il a annoncé disposer à l’heure actuelle de 470 parrainages. En dépit de sa stature et de la posture gaullienne dont aucun autre candidat en lice ne peut se targuer, l’ancien Premier ministre ne devrait pas franchir le Rubicon des parrainages le séparant de l’Elysée. Pour Dominique de Villepin, «c’est tout le paradoxe de notre République, un ancien Premier ministre n’est pas en mesure de se présenter à l’élection présidentielle tandis que d’autres candidats plus farfelus réussissent sans encombre à réunir ces précieux sésames» , a-t-il déploré.
Dominique de Villepin a fustigé cette «République des partis» qu’il accuse d’avoir confisqué l’élection présidentielle aux Français. «Les maires et les élus semblent prisonniers de réseaux et autres intercommunalités et ont parfois peur de perdre leur subvention en donnant leur parrainage à un candidat» . Parrainage qui rappelons-le n’est rien d’autre qu’un acte administratif et non un soutien en bonne et due forme.
Invité ensuite à se prononcer sur un soutien éventuel à un autre candidat, Dominique de Villepin a indiqué qu’il ne fuirait pas ses responsabilités, mais a tenu également à mettre en exergue la cohérence et la constance dont il a fait preuve tout au long de cette première phase de campagne : «Le ralliement ne fait pas partie de mon tempérament» . Mais à défaut de soutenir une personnalité, Dominique de Villepin a rappelé soutenir un principe : «L’union nationale» .
La suite ? Dominique de Villepin n’est pas homme à renoncer et jettera toutes ses forces dans la bataille, «jusqu’à la dernière minute» pour retourner une situation fortement compromise. La ligne d’arrivée est toute proche puisque demain à 18h les portes du Conseil constitutionnel se refermeront. Et bon nombre de candidats resteront tels d’éphémères étoiles filantes dans la galaxie politique. Dominique de Villepin n’entend pas être de ceux-là et se battra «jusqu’au bout» . Et de promettre, quoi qu’il advienne, à ses partisans des lendemains qui chantent : «Je continue la politique et apporterai toute mon énergie à la France» .
Source: dominiquedevillepin.fr