Le pouvoir d’achat en débat à la conférence de jeudi

Publié le par P.A.

Villepin promet des mesures concrètes à la conférence sur les revenus et l’emploi.
 
L’INSEE n’en démord pas : « Début 2007, le revenu des ménages connaîtra unenouvelle accélération » et il en sera de même pour le pouvoir d’achat grâce « à la désinflation et à la baisse de l’impôt ». Après une hausse de 1,3%en 2005 et 2,4%cette année, l’acquis de pouvoir d’achat du revenu disponible serait de 2,5% à la mi-2007.
 
Voilà pour les chiffres «macroéconomiques » obtenus en divisant l’ensemble des revenus perçus par l’ensemble des ménages. Si l’on considère le revenu par unité de consommation, « on perd un point » admet l’Insee. Mais si ces données photographient la réalité, la perception des Français est différente. Pour de multiples raisons que remet en perspective le rapport Delors – dépenses incompressibles, situations individuelles, instabilité dans l’emploi… Ces sujets seront au coeur de la conférence sur les revenus et l’emploi, jeudi. Une réunion décidée par le premier ministre à la fin août, à la surprise générale, en même temps que le coup de pouce à la PPE et le chèque transport.
 
D’ordinaire, ce type de réunion intervient en début de législature – ainsi Michel Rocard en 1989 sur les grilles salariales ou Lionel Jospin en 1997 qui lança la marche forcée vers les 35 heures –, ou pour clore une crise – accords de Matignon en 1936 ou de Grenelle en 1968. Là rien de tel. Ni le calendrier ni le contexte politique ne se prêtent à des annonces fortes, même si Dominique de Villepin veut « que ce soit un temps de décision », comme il l’a confié hier sur France Inter en promettant des « mesures d’application immédiate sur l’aide scolaire, l’aide ménagère, et le logement ».
 
Des gestes immédiats et lisibles
 
Reçus par Gérard Larcher, ministre délégué à l’Emploi, les partenaires sociaux ont fait valoir leurs desiderata. La CGT qui fera pression pour obtenir des négociations sur les salaires dans les branches « n’imagine pas que la réunion ne débouche sur rien », la CFDT qui espère aussi des gestes « immédiats et lisibles » sur le logement, les transports ou la complémentaire santé dans les PME attend surtout que la réunion permette « d’affiner les constats et de mettre en place un calendrier d’action pour que les décisions des gouvernements s’inscrivent dans le long terme plutôt que par une succession de coups médiatiques ». Pour sa part, Jean-François Roubaud, président de la CGPME, suggérera trois pistes de travail pour réconcilier la demande « légitime » de pouvoir d’achat et la contrainte des PME déjà « au taquet sur les charges » : un « contrat de législature » fixant la hausse du smic, le remplacement des actuelles baisses de charges patronales par un abattement forfaitaire pour éviter les trappes àbas salaires, enfinunebaisse de charges particulière – à fixer selon les marges de manoeuvre – pour les métiers en tension que l’employeur restituerait immédiatement au salarié en bonus salarial.
 
Source: Le Figaro

Publié dans 2007

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