Dominique de Villepin: "Je veux offrir une alternative"

Publié le par P.A.

L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin dit vouloir "offrir une alternative à la politique qui est menée" par Nicolas Sarkozy même s'il juge "prématuré" de dire s'il sera ou non candidat à la présidentielle de 2012, dans un entretien à paraître jeudi dans L'Express.


"Nicolas Sarkozy et moi avons des personnalités différentes, des motifs de désaccord importants comme sur l'Otan ou la politique sociale" même si "nous nous retrouvons sur la conviction que la France a besoin de réformes en profondeur, sur le goût de l'action et sur le souci des résultats", déclare-t-il.

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Fort de mon expérience, je veux offrir une alternative à la politique qui est menée. C'est dans cet esprit qu'a été créé, à l'initiative de l'ancienne ministre Brigitte Girardin, le Club Villepin, pour permettre à des personnes de tous les horizons de se retrouver autour d'une même ambition pour la France", souligne M. de Villepin.


Interrogé sur une éventuelle candidature en 2012, il répond que "tout cela est prématuré" sans pour autant exclure quoi que ce soit. "Je suis résolument engagé au service de la France. J'ai la conviction que l'élection présidentielle marque un rendez-vous entre un homme et un peuple, au-delà des clivages partisans et des intérêts personnels".


M. de Villepin accuse son rival de "fragiliser notre modèle républicain". "Je suis frappé par la récurrence d'un raisonnement à la fois simplificateur et moralisateur, qui consiste à opposer en permanence les bons et les méchants et à faire de la stigmatisation et de la punition les axiomes de la vie publique".


"C'est une vision où l'autre -le chômeur, l'immigré, le fonctionnaire, l'adolescent qui télécharge des films- est suspect a priori", dénonce-t-il.


"Le risque de notre système, c'est le déséquilibre. Il y a le président, peu de gouvernement, pas d'opposition organisée ni de contrepoids crédible. A cet égard, le rôle du Parlement est essentiel et les efforts de Jean-François Copé pour promouvoir les initiatives de la majorité parlementaire vont dans le bon sens. Nous avons besoin de garde-fous", insiste l'ancien Premier ministre.

Source: AFP

Publié dans Interview

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