Dominique de Villepin: "Le paquet fiscal n'était pas la meilleure idée possible"

Publié le par P.A.

L'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a estimé vendredi sur France 2 que le "paquet fiscal" du gouvernement "n'était pas la meilleure idée possible".

"L'idée d'un paquet fiscal de grande ampleur, à un moment où la croissance commençait à diminuer, n'était pas la meilleure idée possible. Je pense qu'aujourd'hui, nous voyons que ces moyens nous font défaut pour des stratégies visant à développer la croissance et la compétitivité", a déclaré M. de Villepin.

Il répondait ainsi au porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez, qui avait qualifié de "léger" l'engagement pris par le chef de gouvernement, juste avant la présidentielle, d'annuler les déficits d'ici à 2010.

"Je dirais à Laurent Wauquiez, comme aux responsables économiques de notre pays: il faut accepter de faire le travail de fond", a poursuivi M. De Villepin.

L'ex-Premier ministre a été "léger" en prenant juste avant la présidentielle de 2007 "l'engagement politique majeur" d'annuler le déficit public de la France d'ici à 2010, avait estimé M. Wauquiez jeudi lors d'un débat organisé par la Fondation Robert Schuman à Bruxelles.

"J'ai été volontaire sur l'affaire des déficits", a reconnu M. de Villepin.

M. de Villepin a par ailleurs de nouveau salué le souci du gouvernement "de ne pas politiser" le mouvement social contre la réforme des régimes spéciaux de retraite.

Enfin, Dominique de Villepin a estimé qu'il ne fallait pas "se saisir de prétextes pour ternir" le bilan de Jacques Chirac, après la mise en examen de l'ex-chef de l'Etat pour détournement de fonds publics.

"Il ne faut pas se saisir de prétexte pour ternir un bilan. Ce serait prendre la lorgnette et regarder les choses par le petit bout", a déclaré M. de Villepin.

"Jacques Chirac a toujours privilégié le rassemblement des Français. Si aujourd'hui, nous pouvons faire la réforme avec détermination, c'est parce que le pays a maintenu son unité à des moments difficiles", a-t-il ajouté.

"Ce qui fait l'engagement" de Jacques Chirac, "c'est la défense de l'indépendance de notre pays dans des circonstances difficiles. La France compte, la France a une voix, la France est respectée dans le monde, la France a joué un rôle décisif dans la défense du multilatéralisme", a estimé l'ex-ministre des Affaires étrangères.

Source: AFP

 

Publié dans Action gouvernementale

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