Villepin laisse entendre que Sarkozy a pu "impressionner" la justice

Publié le par P.A.

« Le vrai Villepin est de retour ! » exultent ses amis. L'ancien premier ministre est encore monté d'un cran dans sa critique quasi quotidienne de l'action de Nicolas Sarkozy.
 
Dans l'émission « Esprits libres » diffusée demain soir sur France 2, Dominique de Villepin revient sur l'affaire Clearstream. « Le 13 septembre au soir, (jour de son audition chez les juges, NDLR), l'histoire qui est au coeur de ce dossier sera finie ». « Qui l'a organisée ? », interroge-t-il. Dans une allusion à des propos prêtés à Nicolas Sarkozy, voulant « pendre à un croc de boucher » le responsable de l'affaire, il ajoute : « Quand on dit qu'on veut»pendre quelqu'un à un croc de boucher* et qu'on est ministre d'État, ministre de la sécurité ou président de la République, on impressionne d'une façon ou d'une autre la justice. »
 
« Ma sérénité est totale », continue Dominique de Villepin. « Quand on n'a rien à se reprocher, on n'a pas peur », précise celui qui est mis en examen pour complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol et recel d'abus de confiance, complicité d'usage de faux.
 
Les charges de l'ancien chef du gouvernement portent aussi sur la politique du chef de l'État. « Je pose une question : est-ce que si on se contente d'appliquer toutes les promesses de Nicolas Sarkozy, la France ira mieux ? Et je dis : c'est pas sûr », a-t-il lancé hier sur Canal +. Le matin, sur France Inter, il avait tancé les « béni-oui-oui » et les « cire-pompes ». « Ce n'est pas quand vous êtes entouré de béni-oui-oui, de cire-pompes et de courtisans que vous faites avancer le pays », a-t-il dit, invoquant l'exemple du Bourgeois gentilhomme, personnage fat, entiché de noblesse, créé par Molière.

"Faisons en sorte, puisque l'état de confiance est là, que notre économie puisse repartir sur de nouvelles bases. Ca implique aujourd'hui des dispositions fortes".

Lors de ses interventions, il a déclaré: "mon horizon, ce n'est pas Nicolas Sarkozy, mon horizon, c'est la France".


Source: D'après Le Figaro.fr

Publié dans 2007

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